Marché immobilier à Dax en 2025 : Analyse des tendances et évolution des prix

Le marché immobilier de Dax, station thermale réputée des Landes, connaît des transformations significatives à l’approche de 2025. Entre l’attrait touristique, le dynamisme économique local et les nouvelles aspirations des acquéreurs post-pandémie, les prix et les comportements d’achat évoluent de façon marquée. Cette analyse approfondie du marché immobilier dacquois présente les facteurs qui influencent actuellement les prix, les quartiers en vogue, les typologies de biens les plus recherchées, et offre des projections pour les investisseurs et particuliers souhaitant s’implanter dans cette commune thermale du sud-ouest français.

État actuel du marché immobilier dacquois et facteurs d’influence

Le marché immobilier de Dax se caractérise en 2025 par une stabilisation progressive après plusieurs années de fluctuations. Selon les données de la Chambre des Notaires des Landes, le prix moyen au mètre carré s’établit désormais à environ 2 450 euros pour les appartements et 2 300 euros pour les maisons, représentant une hausse modérée de 3,2% par rapport à l’année précédente. Cette évolution mesurée tranche avec les soubresauts observés au sortir de la crise sanitaire.

Plusieurs facteurs structurels expliquent cette tendance. En premier lieu, l’attractivité thermale de Dax continue d’exercer une influence considérable sur le marché local. Avec plus de 60 000 curistes accueillis annuellement, la ville génère un besoin constant en logements temporaires et permanents. Le directeur de l’Office de Tourisme et du Thermalisme de Dax confirme que « les investissements dans les infrastructures thermales ont renforcé l’attrait de la ville, créant une demande soutenue pour les biens immobiliers situés à proximité des établissements de soins ».

Le second facteur déterminant est l’accessibilité améliorée de Dax. L’extension des lignes ferroviaires à grande vitesse a considérablement réduit les temps de trajet depuis Bordeaux (désormais à 50 minutes) et Paris (3h15), rendant la ville plus attractive pour les investisseurs extérieurs et les télétravailleurs. Cette nouvelle connectivité a particulièrement dynamisé le marché des résidences secondaires, dont les transactions ont augmenté de 15% en deux ans.

Impact de la politique d’urbanisme locale

La politique d’urbanisme menée par la municipalité dacquoise joue un rôle prépondérant dans l’évolution des prix. Le Plan Local d’Urbanisme révisé en 2023 a défini des zones de développement prioritaires, notamment autour du quartier de la gare SNCF et le long des berges de l’Adour. Ces secteurs connaissent une densification contrôlée qui a entraîné une hausse des valeurs immobilières de 5 à 7% supérieure à la moyenne locale.

La rénovation urbaine du centre historique, initiée par la Communauté d’Agglomération du Grand Dax, a transformé l’image de certains quartiers autrefois délaissés. Le programme « Cœur de Ville » a permis la réhabilitation de nombreux immeubles anciens, créant une offre nouvelle de logements alliant charme patrimonial et confort moderne. Ces biens rénovés atteignent désormais des prix moyens de 2 800 euros/m², soit une prime de 15% par rapport aux constructions standards.

  • Hausse moyenne des prix en 2025 : +3,2% sur un an
  • Prix moyen des appartements : 2 450 €/m²
  • Prix moyen des maisons : 2 300 €/m²
  • Augmentation des transactions de résidences secondaires : +15% en deux ans

Le marché dacquois reste néanmoins caractérisé par des disparités importantes selon les quartiers et les typologies de biens, témoignant d’une segmentation accrue qui oriente les stratégies d’investissement vers des micro-marchés spécifiques.

Analyse détaillée des prix par quartiers et typologies de biens

L’évolution des prix immobiliers à Dax révèle des disparités marquées entre les différents quartiers de la ville, créant une cartographie immobilière contrastée qui reflète les nouvelles aspirations des acquéreurs. Cette hétérogénéité des valorisations constitue à la fois un défi et une opportunité pour les investisseurs avisés.

Les quartiers premium et leurs spécificités

Le centre-ville historique de Dax, particulièrement le secteur des Halles et de la Cathédrale Notre-Dame, maintient sa position de leader avec des prix atteignant 3 100 €/m² pour les appartements rénovés avec cachet. La rareté de l’offre dans ces zones patrimoniales, couplée à la proximité des commerces et services, justifie cette prime. Les maisons de ville avec jardinet, particulièrement prisées, peuvent atteindre 3 500 €/m² lorsqu’elles bénéficient d’une rénovation qualitative.

Le quartier thermal, situé autour des Thermes Bérot et du Splendid Hôtel, constitue le second pôle premium de la ville. Les appartements avec vue sur le parc thermal ou l’Adour s’échangent à des prix moyens de 2 900 €/m². L’agent immobilier Philippe Durand de l’agence Dacquoise Immobilier note que « les biens disposant d’un balcon ou d’une terrasse dans ce secteur se vendent dans les 72 heures suivant leur mise en marché, souvent au-dessus du prix affiché ».

Le secteur du Sablar, autrefois délaissé, connaît une gentrification rapide suite aux aménagements des berges de l’Adour et à l’installation de nouvelles enseignes commerciales. Les prix y ont progressé de 12% en deux ans pour atteindre une moyenne de 2 400 €/m², témoignant d’un potentiel de valorisation encore significatif.

Les secteurs intermédiaires en développement

Les quartiers péricentraux comme Saint-Vincent-de-Paul et Saint-Paul-lès-Dax offrent un compromis intéressant entre accessibilité financière et qualité de vie. Les maisons individuelles y sont proposées entre 1 900 et 2 200 €/m², tandis que les appartements dans les résidences récentes oscillent autour de 2 100 €/m². La présence d’espaces verts et la qualité des établissements scolaires contribuent à l’attrait de ces zones pour les familles.

Le secteur de la gare SNCF, en pleine mutation urbanistique, présente un profil d’investissement intéressant avec des prix moyens de 2 000 €/m² et des perspectives de valorisation liées aux projets d’aménagement en cours. L’écoquartier des Barthes, développé sur d’anciennes friches industrielles, propose des constructions neuves aux normes environnementales avancées à des prix moyens de 2 700 €/m², attirant une clientèle sensible aux enjeux écologiques.

  • Centre historique (Halles, Cathédrale) : 3 000-3 500 €/m²
  • Quartier thermal : 2 700-3 000 €/m²
  • Sablar : 2 200-2 500 €/m²
  • Saint-Vincent-de-Paul/Saint-Paul-lès-Dax : 1 900-2 200 €/m²
  • Secteur gare : 1 800-2 200 €/m²

Cette cartographie des prix reflète non seulement la valeur intrinsèque des biens mais témoigne des transformations sociologiques à l’œuvre dans la ville thermale. Les quartiers qui conjuguent accessibilité aux services, qualité environnementale et caractère patrimonial connaissent les progressions les plus marquées, redessinant progressivement la hiérarchie immobilière dacquoise.

Profil des acquéreurs et nouvelles tendances d’achat en 2025

Le marché immobilier de Dax en 2025 se distingue par une évolution significative du profil des acquéreurs et de leurs motivations d’achat. Cette transformation, amorcée après la crise sanitaire, s’est consolidée pour façonner un nouveau paysage de la demande immobilière dans la cité thermale.

Les nouveaux profils d’acquéreurs

L’analyse des transactions réalisées au cours des 18 derniers mois révèle une diversification notable des profils d’acheteurs. Les statistiques de la Chambre des Notaires des Landes mettent en évidence que 42% des acquisitions sont désormais réalisées par des personnes extérieures au département, contre 28% cinq ans auparavant. Cette tendance est particulièrement marquée pour les biens haut de gamme, où la proportion d’acquéreurs non-landais atteint 65%.

Les télétravailleurs représentent un segment en forte croissance. Marie Duplantier, directrice de l’agence Dax Prestige Immobilier, observe que « près d’un quart de notre clientèle est composée de cadres ou professions libérales qui peuvent exercer leur activité à distance et recherchent un cadre de vie privilégié ». Ces acquéreurs, majoritairement originaires de Bordeaux, Paris ou Toulouse, disposent de budgets moyens supérieurs de 15 à 20% à ceux des acheteurs locaux.

Les investisseurs patrimoniaux constituent le second groupe en progression. Attirés par des rendements locatifs moyens de 5,8% – supérieurs à ceux des métropoles régionales – ils représentent désormais 31% des transactions d’appartements. Le marché de la location saisonnière liée au thermalisme offre des perspectives de rentabilité particulièrement attractives, avec des taux d’occupation pouvant dépasser 75% sur l’année pour les biens bien situés et correctement valorisés.

Les seniors et jeunes retraités forment le troisième contingent significatif, avec une préférence marquée pour les appartements de standing situés à proximité des services et des établissements thermaux. Leur budget moyen s’établit à 275 000 euros pour un appartement de type T3, généralement acquis sans recours à l’emprunt.

Les nouvelles exigences et critères d’achat

Les attentes des acquéreurs ont considérablement évolué depuis 2020, modifiant les critères de valorisation des biens. L’espace extérieur privatif est devenu un élément déterminant, capable d’induire une prime de valeur de 10 à 15%. Les appartements dotés de balcons ou terrasses de plus de 10 m² se négocient en moyenne 320 €/m² au-dessus des références de marché pour des biens comparables sans extérieur.

La performance énergétique constitue un second critère décisif. Les biens classés A ou B bénéficient d’une prime moyenne de 12%, tandis que les logements énergivores (classes F et G) subissent une décote pouvant atteindre 25%, particulièrement marquée depuis l’entrée en vigueur des restrictions locatives pour les « passoires thermiques ». Thomas Labeyrie, expert en diagnostic immobilier à Dax, constate que « la valeur verte est désormais intégrée dans les négociations, avec des acquéreurs qui calculent précisément le coût des travaux nécessaires pour améliorer la performance énergétique ».

  • Acquéreurs extérieurs au département : 42% des transactions (+14% en 5 ans)
  • Télétravailleurs : 25% des acquisitions de résidences principales
  • Investisseurs : 31% des transactions d’appartements
  • Prime pour espace extérieur : +10 à 15% sur la valeur du bien
  • Impact du classement énergétique : jusqu’à 25% de décote pour les classes F et G

Cette évolution des profils et des attentes redessine progressivement le parc immobilier dacquois, les promoteurs et rénovateurs adaptant leur offre à ces nouvelles exigences. Les programmes neufs intègrent systématiquement des espaces extérieurs généreux et des performances énergétiques optimisées, tandis que le marché de la rénovation connaît une activité soutenue pour adapter le parc ancien à ces standards contemporains.

Perspectives d’investissement et secteurs porteurs pour 2025-2026

L’analyse prospective du marché immobilier de Dax pour la période 2025-2026 fait apparaître plusieurs opportunités d’investissement stratégiques. Ces perspectives s’appuient sur les tendances de fond identifiées et sur les projets structurants qui vont façonner l’évolution urbaine de la cité thermale.

Stratégies d’investissement locatif optimisées

Le marché locatif dacquois présente des caractéristiques particulièrement favorables aux investisseurs. Le taux de rentabilité brute moyen atteint 5,8%, avec des pics à 7,2% pour certaines typologies de biens stratégiquement positionnés. Cette performance s’explique notamment par le ratio prix d’acquisition/loyer encore avantageux comparé aux métropoles régionales proches.

Les petites surfaces (studios et T2) situées dans le périmètre du centre-ville et du quartier thermal offrent les meilleures perspectives de rendement. Avec des prix d’acquisition moyens de 2 600 €/m² et des loyers qui s’établissent entre 12 et 14 €/m² mensuels, ces biens génèrent une rentabilité brute approchant les 6,5%. Laurent Forsans, conseiller en gestion de patrimoine chez Dax Investissement, recommande de « privilégier les immeubles anciens rénovés, qui combinent charme patrimonial et performances techniques modernisées, particulièrement attractifs pour la clientèle des curistes ».

La location saisonnière liée au thermalisme représente un segment particulièrement dynamique. Les studios et deux-pièces situés à moins de 500 mètres des établissements thermaux peuvent générer des revenus annuels représentant jusqu’à 8% de leur valeur, grâce à des taux d’occupation élevés (75-80%) et des tarifs journaliers moyens de 65 à 85 euros selon la saison. Cette stratégie requiert toutefois une gestion plus active ou le recours à des services de conciergerie qui prélèvent généralement 20 à 25% des revenus générés.

L’investissement dans les résidences services seniors constitue une troisième voie prometteuse. La démographie locale, caractérisée par un vieillissement plus marqué que la moyenne nationale, soutient une demande croissante pour ce type d’hébergement. Les rendements nets servis par les exploitants spécialisés oscillent entre 3,8 et 4,5%, avec des baux commerciaux longue durée qui sécurisent l’investissement.

Zones géographiques à fort potentiel

L’analyse cartographique du potentiel d’appréciation des biens révèle plusieurs secteurs particulièrement prometteurs pour les années 2025-2026. Le quartier du Sablar, en pleine transformation urbaine, présente le meilleur rapport risque/rendement. Les prix, encore inférieurs de 15 à 20% à ceux du centre historique, bénéficient d’une dynamique haussière soutenue par les aménagements des berges de l’Adour et l’implantation de nouveaux commerces et services.

Le secteur de la gare SNCF constitue une seconde zone d’opportunité. Le programme de rénovation urbaine engagé par la municipalité, comprenant la création d’un pôle multimodal et d’espaces commerciaux, devrait catalyser une revalorisation significative des biens situés dans un rayon de 700 mètres. Julien Darracq, directeur de l’agence Dax Avenir Immobilier, observe que « les premiers investisseurs positionnés sur ce secteur ont déjà enregistré des plus-values latentes de 8 à 10% en 18 mois ».

Les communes limitrophes, particulièrement Saint-Paul-lès-Dax et Narrosse, offrent des perspectives intéressantes pour l’acquisition de maisons individuelles. Les prix, inférieurs de 15 à 25% à ceux pratiqués dans Dax intra-muros, devraient progressivement se rapprocher des références dacquoises sous l’effet de l’étalement urbain et de l’amélioration des connexions avec le centre-ville.

  • Rentabilité locative moyenne à Dax : 5,8% brut
  • Meilleurs rendements (petites surfaces centre/quartier thermal) : jusqu’à 6,5%
  • Location saisonnière thermale : rendements bruts de 8% possibles
  • Quartiers à fort potentiel d’appréciation : Sablar, secteur gare SNCF
  • Décote prix communes limitrophes : 15-25% par rapport à Dax centre

La stratégie d’investissement optimale combine ainsi un positionnement géographique ciblé sur les zones en devenir et un choix typologique adapté aux segments les plus dynamiques du marché locatif local. Cette approche permet non seulement de bénéficier de rendements courants attractifs mais offre des perspectives de plus-value à moyen terme supérieures à la moyenne départementale.

Vers une stabilisation ou un nouveau cycle haussier ?

L’analyse des fondamentaux du marché immobilier dacquois et des projections économiques régionales permet d’esquisser les scenarios d’évolution les plus probables pour la période 2025-2027. Cette vision prospective constitue un élément clé pour les acteurs du marché, qu’ils soient investisseurs, propriétaires occupants ou professionnels du secteur.

Facteurs de soutien des prix à moyen terme

Plusieurs éléments structurels plaident en faveur d’un maintien, voire d’une progression modérée des valeurs immobilières à Dax dans les prochaines années. Le premier facteur de soutien réside dans la démographie positive de l’agglomération. Avec un taux de croissance démographique annuel de 0,8% – supérieur à la moyenne nationale – le Grand Dax bénéficie d’un apport régulier de nouveaux habitants qui alimente la demande de logements.

Les projets d’infrastructures constituent un second élément favorable. L’extension du réseau de transports en commun, avec la création de deux nouvelles lignes de bus à haut niveau de service prévue pour 2026, va renforcer l’attractivité des quartiers périphériques. Sylvie Pédebosq, adjointe à l’urbanisme de Dax, souligne que « ces nouvelles connexions vont désenclaver certains secteurs et créer des opportunités de développement résidentiel dans des zones jusqu’ici moins valorisées ».

L’économie locale, historiquement résiliente grâce à la diversité de ses piliers (thermalisme, tourisme, services, petite industrie), présente des indicateurs encourageants. L’Observatoire Économique des Landes prévoit une croissance de l’emploi local de 1,2% annuel sur la période 2025-2027, soutenant ainsi le pouvoir d’achat immobilier des ménages locaux.

La rareté foncière dans le centre-ville et les contraintes urbanistiques limitant la densification excessive constituent un quatrième facteur de soutien des prix. La production neuve, estimée à 280-320 logements par an pour les trois prochaines années, reste insuffisante pour satisfaire la demande structurelle évaluée à 350-400 unités annuelles.

Éléments modérateurs et risques potentiels

Plusieurs facteurs pourraient néanmoins tempérer la dynamique haussière et favoriser une stabilisation des valeurs. Le contexte de taux d’intérêt, bien qu’en légère détente par rapport aux pics de 2023-2024, demeure historiquement élevé. Les conditions d’emprunt actuelles, avec des taux moyens à 3,9% sur 20 ans, limitent la capacité d’acquisition des ménages primo-accédants et contraignent les volumes de transactions.

L’évolution réglementaire constitue un second facteur de modération. Le renforcement des normes énergétiques, avec l’interdiction progressive de location des logements classés E, F et G, crée une pression baissière sur les biens concernés qui représentent encore 28% du parc immobilier dacquois. Michel Larrouquis, président de la FNAIM Landes, constate que « les biens énergivores subissent désormais une décote systématique qui peut atteindre 20 à 25% par rapport aux références de marché pour des biens similaires aux normes actuelles ».

Le vieillissement du parc immobilier représente un troisième élément modérateur. Près de 35% des logements dacquois ont été construits avant 1975, nécessitant souvent des travaux de rénovation importants pour répondre aux attentes contemporaines. Cette caractéristique structurelle limite le potentiel de valorisation d’une partie significative du parc existant.

Projections de prix pour 2025-2027

L’analyse croisée de ces facteurs permet d’établir un scénario central d’évolution des prix pour la période 2025-2027. Le marché dacquois devrait connaître une progression modérée des valeurs, estimée entre 2,2% et 3,5% annuels en moyenne, soit un rythme légèrement supérieur à l’inflation anticipée.

Cette tendance globale masque toutefois des disparités significatives selon les segments de marché. Les biens aux normes énergétiques actuelles, dotés d’espaces extérieurs et situés dans les quartiers les plus recherchés, pourraient connaître des progressions plus marquées, atteignant 4 à 5% annuels. À l’inverse, les logements énergivores ou nécessitant d’importants travaux devraient voir leur valeur stagner, voire diminuer en termes réels.

  • Progression moyenne anticipée : +2,2% à +3,5% par an
  • Biens aux normes avec extérieur : jusqu’à +5% annuel
  • Logements énergivores : stagnation ou baisse en termes réels
  • Volume de transactions prévu : 1 200-1 400 ventes annuelles
  • Délai de vente moyen : 75 jours (contre 65 actuellement)

Cette vision prospective suggère un marché qui, sans connaître de surchauffe spéculative, devrait maintenir une dynamique positive soutenue par des fondamentaux solides. La sélectivité accrue des acquéreurs et l’attention portée aux critères qualitatifs devraient néanmoins accentuer la segmentation du marché, créant des écarts de valorisation croissants entre les différentes catégories de biens.

Recommandations pratiques pour les acteurs du marché dacquois

Face aux évolutions anticipées du marché immobilier de Dax, les différents acteurs – vendeurs, acquéreurs et investisseurs – peuvent adopter des stratégies optimisées pour tirer le meilleur parti des tendances identifiées. Ces recommandations pratiques s’appuient sur l’analyse détaillée des dynamiques de marché et des facteurs de valorisation spécifiques au contexte dacquois.

Conseils aux vendeurs : valorisation et timing

Pour les propriétaires envisageant une vente dans les prochains mois, plusieurs leviers permettent d’optimiser la valorisation de leur bien. La rénovation énergétique constitue l’investissement préalable le plus rentable, avec un retour sur investissement souvent supérieur à 100% pour les améliorations permettant de gagner au moins deux classes énergétiques. Hélène Dupouy, architecte spécialisée en rénovation à Dax, recommande de « prioriser l’isolation des combles et le remplacement des menuiseries extérieures, qui offrent le meilleur rapport coût/bénéfice en termes de gain énergétique et de valorisation immobilière ».

La mise en valeur des espaces extérieurs, même modestes, représente un second levier d’optimisation. Un investissement limité (1 500 à 3 000 euros) dans l’aménagement paysager d’un jardin ou la rénovation d’une terrasse peut générer une plus-value de 5 à 8% sur la valeur globale du bien. Cette stratégie s’avère particulièrement efficace pour les maisons individuelles des quartiers périphériques.

Le « home staging » digital ou physique constitue une troisième approche pertinente. Les statistiques des agences locales montrent que les biens bénéficiant d’une présentation professionnelle se vendent en moyenne 12 jours plus rapidement et 3,5% plus cher que les biens comparables présentés sans préparation spécifique. Martine Laporte, experte en valorisation immobilière, souligne que « l’investissement dans une prestation de home staging, généralement compris entre 1 000 et 2 500 euros, génère un retour moyen de trois à quatre fois la mise initiale ».

Concernant le timing de mise en vente, les données historiques du marché dacquois révèlent une saisonnalité marquée. Les périodes mars-juin et septembre-novembre concentrent 70% des transactions annuelles et correspondent aux phases où la demande est la plus dynamique, favorisant ainsi des négociations plus favorables aux vendeurs.

Stratégies pour les acquéreurs : négociation et positionnement

Les acquéreurs peuvent exploiter plusieurs leviers stratégiques pour optimiser leur position dans le contexte actuel. L’analyse approfondie des coûts de rénovation énergétique permet d’aborder les négociations avec des arguments objectifs. Un audit énergétique détaillé, complétant le simple DPE réglementaire, fournit une base solide pour justifier des demandes de rabais sur les biens énergivores.

Le ciblage des biens à fort potentiel de valorisation constitue une seconde approche recommandée. Les logements situés dans les zones identifiées comme émergentes (quartier du Sablar, secteur gare SNCF) offrent des perspectives de plus-value supérieures à la moyenne du marché. Jean-Marc Dubroca, conseiller en investissement immobilier, suggère de « s’intéresser aux biens nécessitant des travaux modérés dans ces quartiers en devenir, qui permettent d’acquérir à des prix inférieurs de 15 à 20% aux références de marché tout en bénéficiant pleinement de la dynamique haussière à venir ».

L’exploration du marché des biens atypiques représente une troisième voie intéressante. Les anciennes boutiques transformables en loft, les greniers aménageables ou les locaux professionnels reconvertibles en habitation sont souvent proposés à des prix au m² inférieurs de 25 à 30% à ceux des logements classiques. Cette approche requiert toutefois une bonne connaissance des contraintes urbanistiques et techniques.

Conseils aux investisseurs : optimisation fiscale et rendement

Pour les investisseurs, plusieurs dispositifs permettent d’optimiser le rendement et la fiscalité des acquisitions à Dax. Le dispositif Denormandie, applicable dans cette commune classée « Action Cœur de Ville », offre des avantages fiscaux significatifs pour la rénovation d’immeubles anciens en centre-ville. La réduction d’impôt, pouvant atteindre 21% du montant investi (plafonné à 300 000 euros) sur 12 ans, améliore substantiellement le rendement net des opérations.

La stratégie de découpage parcellaire présente un fort potentiel dans les zones pavillonnaires périphériques. L’acquisition de maisons avec grands terrains, suivie d’une division parcellaire et de la revente d’un lot à bâtir, permet de réduire significativement le coût d’acquisition effectif du bien conservé. Patrice Lafitte, géomètre-expert, confirme que « cette approche permet fréquemment de réduire de 30 à 40% l’investissement net dans la propriété principale ».

L’investissement dans les résidences de tourisme thermal constitue une troisième voie prometteuse. Le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP), associé à l’amortissement comptable du bien, permet une optimisation fiscale significative tout en bénéficiant de la demande soutenue liée à l’activité thermale. Les biens situés à moins de 800 mètres des principaux établissements thermaux offrent les meilleures perspectives de taux d’occupation et de rentabilité.

  • Valorisation avant vente : rénovation énergétique, espaces extérieurs, home staging
  • Meilleures périodes de vente : mars-juin et septembre-novembre
  • Stratégies d’achat : audit énergétique approfondi, ciblage quartiers émergents, biens atypiques
  • Optimisation investisseurs : dispositif Denormandie, découpage parcellaire, LMNP thermal
  • Rendements nets optimisés : 4,5% à 6,2% après fiscalité

Ces recommandations pratiques, adaptées aux spécificités du marché dacquois, permettent d’aborder les transactions immobilières avec une vision stratégique claire et des leviers d’optimisation identifiés. La connaissance fine des dynamiques locales et des outils disponibles constitue un avantage décisif dans un marché de plus en plus segmenté et sélectif.