Les professionnels de l’immobilier profitent de la défiscalisation liée aux travaux de performance énergétique. Cette mesure amène plusieurs familles à acheter de nouveaux équipements et à réaliser des travaux. Pourtant, la rénovation énergétique d’un bien ne serait pas du tout nécessaire, du moins pas essentielle. Elle est même plus onéreuse qu’elle n’y paraît. Levons le voile sur ce sujet.
La rénovation énergétique est-elle vraiment efficace ?
La question sur l’efficacité de la réhabilitation énergétique se pose actuellement. En effet, l’État incite les foyers à revoir leur dépense d’énergie, les sociétés immobilières et les organismes environnementaux suivent le pas. Mais même si ces mesures incitatives sont très importantes, les problèmes économiques et écologiques qui en découlent restent sur la table.
D’abord, ils ne donnent pas de résultats : pas ceux attendus. Ensuite, les chiffres de l’Agence nationale le prouvent. Même après les ouvrages, les dépenses énergétiques resteraient les mêmes sur les maisons individuelles. La différence est minime lorsqu’elle est réelle.
Une désinformation massive dans le domaine immobilier
À cette inefficacité est ajouté un souci d’information et d’accompagnement. Cela devient même une désinformation au sens propre du terme puisque les changements ne portent pas leurs fruits. Les combles et les toitures seraient aussi consommateurs que les fenêtres et murs. Même si cet exemple n’a pas de sens véridique, il faut noter que les travaux ne sont jamais complets. Ainsi, il faut attendre des années pour qu’une rénovation complète soit faite. Mais d’ici là, d’autres soucis vont apparaître.
Des priorités totalement convergentes
Une autre explication tient du fait que les priorités des ménages ne concourent pas avec celles de l’État. Les plans d’action gouvernementaux et collectifs sont bien définis, mais ne répondent pas forcément aux besoins des familles. L’isolation est surtout priorisée contre la ventilation alors que les moisissures et les problèmes d’aération sont plus importants que le chauffage. Il est donc normal que cette politique ne fasse pas effet.
Et même si beaucoup pensent qu’il
faut effectuer des rénovations, ils préfèrent s’abstenir parce qu’elles ne
résolvent pas leurs problèmes. Les vraies urgences ne sont même pas traitées.
À côté, les raisons financières prédominent.
Les solutions proposées
L’État a déjà demandé des contrôles au niveau des organismes partenaires dans le cadre de ce projet, mais compte tenu de ces constats, d’autres alternatives sont proposées :
- une refonte globale du système juridique lié à ce sujet,
- des aides plus ciblées et plus pensées en faveur des familles touchées,
- des mesures d’accompagnement individualisées,
- des contrôles plus stricts des résultats et de la tenue effective des travaux,
- un choix des services à réaliser en fonction des besoins de chaque foyer ;
- une meilleure organisation des entreprises en charge des prestations.